Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Bûcher De Violin
4 novembre 2009

Yeah Yeah Yeah

The Beatles - Polythene Pam

Certes, choisir parmi le répertoire des Beatles une chanson d'une minute perdue au milieu du medley d'Abbey Road, c'est un peu vouloir jouer au malin. En général, le medley est considéré comme un ensemble homogène, un tout, pour reprendre l'expression consacrée, supérieur à la somme de ses parties. C'est d'ailleurs le coup de génie de cette fameuse face B, assembler des chutes et des brouillons pour en faire une suite dynamique et passionnante. Sauf qu'en l'occurrence, ce n'est pas pour jouer au malin, mais Polythene Pam est probablement mon passage préféré de toute leur discographie.
Ce qui est quand même frustrant, car on ne peut pas l'écouter comme ça, toute seule. La moitié (sinon plus) de sa force vient du sequencing, de son placement au sein de la face. Quand on la lance isolée du reste, c'est bien mais sans plus, elle redevient ce qu'elle est : une chute, un bon passage trop peu développé. Mais quand on s'est tapé tout le reste du disque avant (soit une bonne demi-heure), et qu'arrive enfin ce riff uppercut, on tient là une des minutes les plus excitantes des Fab Four. Une guitare acoustique grasse et puissante, un rythme qui donne envie de taper dans les mains en criant Yeah Yeah Yeah en choeur, ou de sortir dans la rue pour cogner contre les murs. Le titre de la chanson, obscur et idiot, rajoute à cette mystique incompréhensible.
Quelque part, donc, Polythene Pam ne dure pas une minute mais une demi-heure : tout ce qui vient avant fait partie de la chanson, et semble même uniquement destiné à l'introduire. Le silence avant Polythene Pam, c'est encore du Polythene Pam. Et c'est par son absence remarquable que Polythene Pam règne sur tout Abbey Road (qui, vous l'aurait compris, aurait tout aussi bien pu s'appeler Polythene Pam.)

Publicité
Publicité
Commentaires
S
Je suis plutôt surpris d'entendre tout le monde faire l'éloge de morceaux comme "Polythene Pan", "She Came In Through the Bathroom Window", et même "Her Majesty" (!), bref presque toutes les chansons y passent, et c'est vrai que Abbey Road est un disque assez exceptionnel... mais pas un mot des deux chansons de George Harrison, "Something" et "Here Comes the Sun", qui sont pour moi, et de loin, les véritables perles de l'album. Pourquoi tout le monde oublie tout le temps George ?
L
J'avais oublié ce 'P P'. Je n'avais pas écouté 'Abbey road' depuis longtemps. Je me le suis donc 'retapé'. C'est excellent. Une belle redécouverte dont nous te remercions - sans oublier GT qui a de bonnes idées réalisables (non, je ne veux pas dire que Lou...).
D
Suis-je donc le seul à considérer que "Her Majesty" est une des plus grandes chansons du monde, un ouragan de mélodie, le Taj Mahal skiffle ? Grands dieux.
E
J'avoue que moi ça n'a pas été le coup de foudre immédiat avec Abbey Road. Je l'ai toujours aimé... Mais je préférai fricoter avec un Album Blanc ou un Revolver/Rubber Soul. Parfois même avec Sgt Pepper's à une époque où j'étais facilement influençable musicalement. Et à force de lire que Sgt Pepper's était l'œuvre majeur des Beatles, je me plaisais à le préférer aux autres, même si au fond de moi je savais que c'était pas mon album fétiche.<br /> <br /> Mais finalement Abbey Road est un merveilleux albums qui clôt parfaitement l'aventure des Beatles. C'est le dernier souffle des Beatles et quel soufle.
T
Je le confesse ici : Abbey Road m'a toujours un peu emmerdé et s'inscrit dans la liste des classiques du rock qui me laissent totalement indifférent. Alors forcément votre "on s'est tapé" m'a bien fait rire...
Le Bûcher De Violin
Publicité
Derniers commentaires
Publicité